Code de déontologie des journalistes
Comme tu l’as vu dans le chapitre précédent, les journalistes doivent respecter les règles fixées par la loi. Mais celles-ci ne couvrent pas toutes les situations auxquelles ils peuvent être confrontés dans leur travail.
- Glossaire
- Code
- Conseil suisse de la presse
- Droit fondamental
Les principes sont bien plus concrets dans ce qu’on appelle le code de déontologie journalistique. Ce code peut être consulté librement par toute personne intéressée sur le site du Conseil suisse de la presse.
Dans notre société, le droit à l’information, à la liberté d’expression et à la critique est un droit fondamental. Les journalistes ont pour mission de garantir que la société soit informée des sujets d’intérêt général et puisse en débattre librement.
C’est de cette mission que découlent leurs devoirs et leurs droits. Ils se considèrent avant tout responsables vis-à-vis du public,
et seulement ensuite vis-à-vis de leurs employeurs ou des autorités.
Le code de déontologie des journalistes se compose de deux parties.
La Déclaration des devoirs et des droits du·de la journaliste
Comme les journalistes ont une grande responsabilité, ils s’engagent volontairement à respecter un certain nombre de devoirs pour remplir leur mission d’information.
Mais en contrepartie, ils revendiquent aussi certains droits, comme un accès libre à toutes les sources d’information, et la liberté d’enquêter sans entrave sur les faits. Ces droits et devoirs sont réunis dans un document appelé « La Déclaration des devoirs et des droits du/de la journaliste ».
Directives
Les « Directives » précisent plus en détail comment les journalistes doivent agir dans certaines situations concrètes.
Par exemple, elles indiquent dans quels cas les enquêtes sous couverture (cachées) sont autorisées.
Quiz · Code des journalistes
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Time's up
Le Conseil suisse de la presse
Dans le chapitre précédent, nous avons évoqué brièvement le Conseil suisse de la presse. Voyons maintenant plus en détail de quoi il s’agit.
Le Conseil suisse de la presse existe depuis 1977. Il s’agit d’un collège de 21 personnes, dont certaines ne sont pas issues du monde des médias. Ce conseil a pour mission de définir des directives encadrant les droits et devoirs des journalistes, regroupées dans ce qu’on appelle le code de déontologie journalistique — un document que tu connais déjà grâce au chapitre précédent.
La mission principale du Conseil est de recevoir les plaintes et d’évaluer si un média a violé ou non le code de déontologie.
Qui peut porter plainte ?
N’importe qui peut déposer une plainte : toi, un particulier, mais aussi des entreprises, des institutions ou des associations. La plainte peut concerner un contenu publié dans la presse écrite, dans un magazine ou en ligne.
Pour les particuliers, la procédure est gratuite. Tu peux consulter la marche à suivre directement sur le site du Conseil suisse de la presse, dans la rubrique :
↘ La Procédure.
Que fait le Conseil lorsqu’il reçoit une plainte ?
Lorsqu’une plainte est déposée, le Conseil évalue si, et pourquoi, un article ou un reportage viole (ou non) le code déontologique.
Ce travail permet de garantir une autorégulation volontaire de la branche des médias, un pilier essentiel de la liberté de la presse. Le résultat de cette évaluation est consigné dans une prise de position écrite. Le Conseil peut alors accepter totalement ou partiellement la plainte, ou bien la rejeter. Chaque décision est justifiée et transmise aux parties concernées. Elle est également publiée sans délai sur le site du Conseil, dans la rubrique « Prises de position », et souvent relayée dans les médias.

Time's up
Le Conseil suisse de la presse n’est pas une instance judiciaire : il ne peut ni sanctionner un média, ni lui imposer une réaction.
Cependant, de nombreux journalistes considèrent qu’il est signe de professionnalisme et de transparence de publier au moins un résumé des décisions du Conseil lorsque celles-ci concernent leur propre rédaction.
Jouez aux détectives
Dans cette activité, vous allez d’abord travailler en groupes pour vous préparer à une discussion en classe. Vous analyserez les images utilisées dans deux articles.
Dans les deux cas, une plainte a été déposée. Vous trouverez une description des deux cas dans la fiche d’activité, ainsi que les exemples d’articles illustrés.
- Mettez-vous dans la peau du Conseil suisse de la presse
- Quelle décision prendriez-vous dans chaque cas ?
- Comment justifieriez-vous votre avis ?
- Parvenez-vous à un avis commun au sein de votre groupe ?
- Lors de la discussion en classe, vous comparerez vos points de vue.
Consignes pour l’enseignant·e
Découvrez comment guider vos élèves dans cet exercice : objectifs, déroulement et conseils pratiques dans le PDF ci-dessous.



